La capacité de créer des produits et services pour résoudre les problèmes et de gérer efficacement l’entreprise qui en résulte, autrement dit l’entrepreneuriat, est un facteur indiscutable de développement. Aujourd’hui, la corrélation entre le niveau du développement de l’entrepreneuriat et le niveau de développement économique d’un pays n’est plus à prouver.
L’entrepreneuriat favorise la création et le développement des entreprises et de nouveaux marchés; mais aussi l’innovation et la création d’emplois et de produits ou services supérieurs en qualité. Par conséquent, il stimule la croissance économique et augmente le revenu national et les recettes fiscales.
Sur le plan social, il contribue à l’amélioration du niveau de vie dans la communauté, notamment grâce à la création d’emplois et aux revenus élevés; mais aussi à travers l’investissement dans des projets communautaires et le soutien aux organisations caritatives locales.
En bref, l’entrepreneuriat résout les problèmes; Leurs solutions créent des entreprises; les entreprises créent des emplois; les employés consomment des produits fabriqués par d’autres entreprises.
Dans ce chapitre, j’explore les différentes opportunités de développement de l’Afrique par l’entrepreneuriat et par la diaspora. Je mise sur l’entrepreneurait parce l’activité entrepreneuriale ajoute de la valeur aux fonds investis. Elle augmente la richesse du migrant entreprenant et crée un flux de revenus stable au delà du cadre familial; parce qu’étant créatrice d’emplois.
Entrepreneuriat et migration
L’implication entrepreneuriale des migrants, à la fois dans leurs pays d’origine et leurs pays d’accueil, est devenue un sujet de plusieurs recherches dans certaines institutions académiques, ainsi que par les praticiens du développement. Aussi, plusieurs études montrent aujourd’hui le rapport entrepreneuriat-migration.
Migrants et entrepreneuriat dans les pays d’acceuil
Selon le rapport du Global Entrepreneurship Monitor 2012, résultant d’une enquête sur 69 pays, le sens de l’entrepreneuriat est plus élevé chez les migrants que chez les autochtones dans la majorité des pays.
Aux États-Unis par exemple, alors que les immigrés ne représentent que 13% de la population, ils représentent 27,5% des entrepreneurs du pays. Ainsi, les migrants y sont presque deux fois plus susceptibles de devenir entrepreneurs que les américains nés.
Plusieurs raisons expliquent l’engagement des migrants dans les activités entrepreneuriales, plus que les autoctones. Par exemple, la selection et la discrimination dans l’embauche et le niveau d’éducation. Mais surtout leur aptitude à identifier les opportunités d’affaires.
Dans See Paris and… found a business? The impact of cross-cultural experience on opportunity recognition capabilities, deux chercheurs au centre de l’entrepreneuriat à l’université de l’économie et des affaires de Vienne examinent le potentiel des migrants à identifier les opportunités.
Cette étude par Peter Vandor et Nikolaus Franke soutient la théorie du brassage culturel comme un facteur stimulateur pour identifier les bonnes idées d’entreprise. C’est-à-dire que l’interaction avec plusieurs cultures a le potentiel d’ouvrir l’esprit à de nouvelles idées, et à l’innovation. Cela se fait via l’exploitation des idées, concepts et solutions que l’on voit se développer ailleurs, ou par le développement des produits ou modèles économiques qui marchent ailleurs.
Les deux chercheurs illustrent leurs découvertes par plusieurs exemples d’entreprises prospères inspirées par le contact avec d’autres cultures. Starbucks aux Etats-Unis par exemple est une inspiration de Coffeehouses en Italy; et le fameux Red Bull en Australie, inspirée par une boisson énergétique Thaïlandaise.
Ces types d’inspiration éveillent des intérrogations sur la légitimité de copie de modèles d’affaires.
Diaspora africaine et entrepreneuriat
L’entrepreneuriat par la diaspora est la pratique entrepreneuriale entreprise par les migrants dans leurs pays d’origine, à la suite d’un retour définitif ou par la gestion à distance à partir du pays de résidence. L’entrepreneuriat par la diaspora est populaire à travers le monde. La Chine et l’Inde tirent d’énormes bénéfices de leurs diasporas ramenant au bercail des idées, de l’innovation et des compétences pour gérer des entreprises prospères.
L’Afrique aussi est entrain de recceueillir nombreux de ses fils qui y trouvent le potentiel d’investir. Poussés par le désir de contribuer au développement de l’Afrique; dotés d’expérience professionnelle, d’éducation, d’expertise, de connaissances acquises à l’étranger, ainsi que des idées stimulées par le brassage culturelle, chaque année de plus en plus d e migrants africains se tournent vers leurs pays d’origine pour y démarrer leurs propres boîtes.
Le potentiel africain
Cependant, l’Afrique demeure, dans la tête de la plupart de ses diasporas, une région au lendemain incertain pour les entrepreneurs. Corruption, morosité économique, conflits armés, pauvres infrastuctures hantent les esprits; sans parler des dures conditions de vie, en cas de délocalisation.
Par conséquent, beaucoup de migrants africains créent des entreprises dans leurs pays de résidence, parce que c’est plus sûr. En plus de la sécurité des investissements portée par la stabilité politico-économique, il y existe des conditions, infrastructures et systèmes robustes. Il y est, par exemple, plus facile de contracter un crédit bancaire ou une subvention qu’en Afrique.
Mais, je demeure optimiste sur le potentiel de l’Afrique. Heureusement que beaucoup d’institutions financières à travers le monde partagent autant ce point de vue.
Le potentiel africain se justifie par sa population croissante, avec une classe moyenne jeune et croissante, la rareté de la concurrence, les taux de rendements et la grande diversité des secteurs d’investissement.
Une population en hausse
L’Afrique continue à détenir le record mondial dans la croissance de la population. Elle a la population la plus jeune, c’est-à-dire plus de 200 millions de jeunes de 14 à 24 ans de la planète. Par conséquent sa population est estimée doubler d’ici 2050 et doubler de nouveau de 2050 à 2100 selon les estimations de l’ONU.
Par ailleurs, l’Afrique connait aussi une forte croissance démographique, avec une classe moyenne actuellement estimée de à 400 millions d’individus et supposée continuer à croître au cours des années à venir. Ce qui, bien sûr, favorise la croissance du pouvoir d’achat situé en ce moment entre 5 et 10% dans presque tous les pays africains
Le continent a le potentiel de devenir le plus grand consommateur de biens; mais aussi d’offrir le plus grand marché mondial en terme de main-d’œuvre.
Il est important de noter qu’au cours des deux dernières décennies, la demande en produits ou services est démeurée croissante un peu partout en Afrique. La conséquence est que les prix des biens sont aussi restés à la hausse. Ceci est un climat propice pour investir et espérer vite prospérer.
Une concurrence moins agressive
Alors que l’existence d’une concurrence sur un marché aide à booster des entreprises, parce que les obligeant à améliorer constamment leurs produits ou services, l’absence de concurrence est un facteur déterminant pour le décollage d’une nouvelle structure.
En Afrique la concurrence entre entreprises est rare ou réduite. Il n’y a souvent pas beaucoup de fournisseurs dans une industrie. Aussi, le besoin du client reste partiellement comblé. Dans certains cas, les entreprises déjà installées sont incapables de répondre à la demande des consommateurs.
Cette situation ne peut qu’entraîner une médiocrité des services. Bonne nouvelle pour les diasporas souvent motivées par le désir d’améliorer les conditions.
Rendements annuels élevés
La Harvard Business Review, suivant une enquête sur l’évolution des entreprises en Asie et en Afrique, souligne que les entreprises africaines montrent 70% de meilleurs rendements annuels comparées à des sociétés similaires en Asie.
Un immense champ d’action
L’Afrique présente plus d’opportunités d’affaires que partout ailleurs. Le continent souffre, en effet, de nombreux problèmes. Infrastructures, transport, éducation, chômage, technologies, énergie, communication, distribution, production, alimentation, immobilier, insalubrité sont autant de domaines dans lesquels l’africain souffre d’insatisfaction.
Institutions financières et gouvernements étrangers valident le potentiel africain
Depuis 2012, le financement des capitaux à risque occidendaux et orientaux dans les start-ups africaines a augmenté jusqu’à 1 400%. Quartz Africa, souvent bien renseigné sur les startups africaines, rapporte le chiffre de 725.6 millions de dollars d’investissements des capitaux à risque dans les entreprises technologiques africaines en 2018.
Mais il n’y a pas que les start-ups qui attirent les firmes à capitaux en Afrique. Les firmes comme Abraaj, Helios, Development Partners International, Ecorn Private Equity, Kaizen Venture Partners, qui opèrent dans des industries variées ont au fil des années augmenté leur capital d’investissement en Afrique.
Les investissements des gouvernements étrangers sont aussi en hausse. La Chine a presque triplé se investissement en Afrique suivant l’annonce de son gouvernement, en 2014, à doubler son investissement sur le continent pour les cinq années suivants. Par conséquent, en 2017, les échanges sino-Africains se sont élevés à 170 milliards de dollars.
La même année, le gouvernement américain avait engagé 39 milliards de dollards pour le financement des sociétés en Afrique.
L’Europe aussi est dans des manœuvres en ce moment pour reconquerir le « magnifique gateau africain ».
Enfin, il y a de nouveaux acteurs. L’Inde, la Turquie, Les Emirats Arabes Unis et la Russie sont entrain d’injecter beaucoup de fonds, à travers des aides et des investissements publiques et privés sur le continent.
Problématique des investissements étrangers
Sur le terrain, c’est des milliers de compagnies occidentales et surtout chinoises qui se sont installées en Afrique aucours de ces deux dernières décennies pour exécuter les programmes de coopérations gagnant-gagnant. Cependant, au fil des années, beaucoup d’africains tournent petit à petit au scepticisme quant au bénéfice de ces programmes pour les états africains, ainsi que ses populations.
Beaucoup de critiques négatifs sont faits à l’endroit des investissemenst chinois en Afrique. Certains économistes accusent le système d’investissement chinois de machine à vouloir tenir en otage les états africains. Le Wall Street Journal décrit le fonctionnement des transactions chinoises près les gouvernements africains comme suit:
Une banque chinoise prête à un gouvernement africain les fonds nécessaires à la réalisation d’un projet d’infrastructure; le gouvernement à son tour, doit confier la construction et l’exploitation à des sociétés chinoises. Le gouvernement est ainsi tenu responsable des remboursements de la dette et, parfois, des frais pour le fonctionnement du projet, souvent pendant des décennies.
Les populations locales africaines ne sont pas en reste des plaintes contre ce système. Finalement, les compagnies chinoises contractées pour l’exécution des travaux amènent plus de deux tiers de leurs employés, se plaint-on. Cette situation ne resoud pas le grand problème de chômage sevissant sur le continent. D’autre part, les salaires alloués aux employés locaux ne peuvent paq répondre à leurs besoins de base. En effet, beaucoup de gens sont payés à moins de 3 dollars le jour dans les compagnies chinoises en Afrique.
Pour les sociétés civiles et les opposants politique, les prêts en provenance de la Chine manquent de transparence. Aussi réclament-ils une divulgation complète des emprunts et des intérêts chinois surtout dans des pays à haute corruption.
Quoique la coopération sino-africaine fasse beaucoup parler, les relations entre l’Afrique et ses autres partenaires n’a jamais été équitable non plus, nous le savons tous.
La vraie motivation du grand débarquement des investisseurs étrangers vers l’Afrique (occideantaux comme orientaux), ce sont leurs intérêts. Seulement, cette vieille motivation à investir juste pour profiter est très dangereuse. Nous l’avons vu partout en Afrique; pour leurs profits, ces grandes firmes et nations sont prêtes a tout. Créer des conflits, corrompre autorités et officiels, bafouer les droits des populations, créer une atmosphère d’incertitude en Afrique; tout s’applique aussi longtemps qu’elles tirent des profits.
Alors, tous ces investissements, sont-ils réels, ou bien une autre forme de pillage? A chacun d’en tirer des conclusions.
Diaspora, le partenaire africain idéal
L’entrepreneuriat serait équitable et constructif si les entreprises et investisseurs étrangers fesaient preuve à la fois de respect, de passion et d’amour pour l’Afrique; mais aussi envers ses populations.
L’Afrique a, en effet, besoin de soins et d’une force motrice concurrentielle pour stimuler son économie et continuer à croître; des entreprises responsables qui fournissent des produits, services, une sécurité sociale et qui améliorent la vie des africains.
Et il n’y a personne qui soit plus intéressée et plus victime des problèmes de l’Afrique que l’africain lui-même, peu importe qu’il soit local ou dans la diapora. Aussi, n’y a-t-il personne qui aime et qui peut mieux soigner les blessures africaines que l’africain.
Les africains doivent donc plus investir sur le continent.
Je mise particulièrement sur les diasporas, leurs compétences, leur expertise, les idées et les capitaux acquis à l’étranger; leurs contacts à l’étranger sont de belles sources d’étude et d’investissement; mais aussi d’échanges commerciaux et de tranferts de connaissances et de technologies.
Congo Call Center en RDC, concept importé d’Europe par Fely Samuna après y avoir séjourné pendant 20 ans, en est une belle illustration. Cette entreprise qui repportait des revenus de 2,75 millions de dollars en 2015 emploie plus de 300 individus en RDC. Des exemples de Congo Call center se comptent par milliers en Afrique.
Iroko Tv, aujourd’hui connu comme le Netflix africain, est le premier fruit de son fondateur, Jason Njuka, aujourd’hui à la tête d’un grand réseau de distribution de contenus africains, Irioko Partners.
Andela, la plateforme nigériane de formation des ingénieurs africains dans le domaine de la technologie, et de leurs placements dans des firmes à travers le monde a été co-créée par Iyinoluwa Aboyeji à son retour du Canada.
Madlyn Cazalis conçoit et fabrique des produits de beauté bio qui ont un grand succès en Afrique Centrale. Son fondateur, Christian Ngan, repat camerounais est aussi le propriétaire de Adlyn Holdings.
Hologram Identification Services, entreprise spécialisée dans le développement des logiciels, la sécurisation des documents, la gestion des bases de données et l’archivage des données, a été fondée par Émile Zola après un séjour de 15 ans en Suisse.
The job factory de Patricia Veringa est une entreprise de recrutement et de placement qui aide les compagnies à embaucher des employés compétents.
Ainsi, des centaines de structures existent en Afrique et qui sont céées et gérées par des migrants ou les repats africains.
Les deux types d’investissement par la diaspora
Comme tout autre individu, un migrant peut investir indirectement à travers les marchés de capitaux, ou directement dans une société ou un projet.
L’investissement indirect consiste à acheter les actions, les parts ou des obligations d’une entreprise, par le biais de sociétés de fiducie, non pour en devenir propriétaire; C’est investir dans la rentabilité de l’entreprise et non, directement dans ses actifs sous-jacents. Ainsi, vous possédez une action; ce qui vous donne droit à une part des dividendes, mais pas à l’entreprise et ses biens.
Marchés des capitaux
Wikipedia definit parfaitement le marché des capitaux: un marché financier de vente et d’achat des titres de créance à long terme; un système qui permet de canaliser les épargnes des gens vers ceux qui peuvent les utiliser à des fins productives à long terme, notamment, les entreprises et gouvernements.
Les opérations dans les marchés des capitaux sont régies par des agences gouvernementales, privées ou internationales crédibles, avec la mission de sécuriser les épargnes des gens. C’est donc des structures bien sécurisées.
En principe, les marchés des capitaux se subdivisent en marchés d’obligations et marchés d’équités. Les actions acquises dans les marchés d’équités se traduisent souvent en parts de possession de l’entreprise, ce qui range ce type d’investissement dans la catégorie investissement direct.
Dans cette section, explorons les marchés d’obligations par prêt.
Investissement en bourse
De façon générale, l’investissement dans les marchés d’obligations consiste à identifier une entreprise ou un projet prometteur, d’en acheter des parts, actions ou obligations à de très bas coûts pour une durée assez longue. Le coût d’une action peut être aussi bas que 0,20 dollars, qu’élevé dans l’ordre de centaine de dollars. Au fil des années la valeur de l’action augmente pour atteindre de bien hauts sommets, si les choses marchent bien. Et l’investisseur peut décider de retirer son argent avec les intérêts générés à tout moment après écoulement du temps de maturité.
Par exemple, en 2002, le coût le plus bas d’une part de Netflix était à 0,77 dollars. A l’heure où je rédige cette section, la part est à $373.28. Si vous aviez acheter des parts pour $2000 à $0,77 la part en 2002, vous auriez acquis 2597 parts. Si vous décidiez de récupérer votre investissement au moment où je rédige cette section, vous empocheriez 2597 parts X $373,28 = $969.408,16. Mais vous pourriez aussi avoir voulu récupérer votre investissement un peu plus tôt.
Comme tout autre résident des pays comme les Etats-Unis, ses migrants peuvent, en toute simplicité, miser sur les marchés boursiers pour des projets et compagnies occidentales comme Netflix, sur des sites Web y dédiés.
L’autre option est de le faire via des sociétés avec du personnel qualifié en la matière. L’avantage majeur de cette option est que les fonds investis sont gérés par des experts en placements dont l’expertise réduit les risques sur les investissements. Ils étudie les taux d’intérêt ou d’équité à obtenir sur les investissements; mais aussi les risques et la faisabilité de l’investissement. Ainsi, les gens peuvent investir avec quiétude.
Les migrants peuvent aussi choisir d’investir dans une société installée dans leur pays d’origine et contribuer à son développement à travers des compagnies y implantées. Mais il faut reconnaître que beaucoup de sociétés de pays africains ne sont pas cotées en bourse et que même les sociétés répertoriées ne sont pas connues.
Investissement Direct de la Diaspora
Un investissement est considéré direct lorsqu’il octroit à l’investisseur le droit de possession d’une entreprise. Par exemple, dans l’immobilier, si vous achetez une propriété par vous-même, ou par le truchement d’un partenariat avec une autre personne, vous investissez directement, et la propriété vous revient.
L’investissement direct consiste donc à investir dans une entreprise à titre de propriétaire. Ce peut être dans la création d’une entrerise dans laquelle l’on est actionnaire à 100%, ou dans une association avec des tiers pour créer une entreprise; ou encore en apportant de nouvaux capitaux à une entreprise en échange d’un droit de propriété de l’entreprise en question.
Non seulement vous avez l’opportunité de fonder des entreprises pérennes qui rapportent de bons revenus; mais vous allez aussi employer des dizaines de jeunes africains actuellement en danger.
Erreurs à éviter dans les investissements au bercail
Mais, autant l’Afrique présente un bon potentiel, autant l’accès au marché entrepreneurial peut être difficile; en particulier pour les migrants. Entre le choix de la forme d’investissement, le choix de l’idée et l’accomplissemnt de l’investissement, de petites erreurs peuvent tout foutre en l’air.
Il y a beaucoup d’histoires d’échecs d’investissements en Afrique par la diaspora. Ces histoires effrayantes freinent beaucoup de migrants africains à démarrer des entreprises dans leurs pays d’origine. Mais dans beaucoup de cas, ces échecs sont évitables à l’origine, parce que causées par des erreurs que commettent beaucoup d’entrepreneurs:
- Manquer d’étudier le projet: Comme pour tout projet ailleurs sur notre planète, la réussite d’un projet en Afrique est exigeant en étude. Une étude approfondie de l’idée (de préférence par une société professionnelle locale) vous éviterait de vous engager dans une entreprise vouée à l’échec; ou à sur-investir dans une entreprise. Certains membres des diasporas investissent en fait dans des domaines qu’ils ne maîtrisent pas. Dans ces conditions, une bonne étude les aiderait à mesurer la vraie valeur du projet, tenant compte des techniques moins coûteuses qui marchent et à éliminer les risques en choisissant les meilleurs procédés. L’étude de projet est l’occasion de proprement planifier les fonds, le personnel, les stratégies, et de valider votre idée.
- Commencer en trombe: Peut-être par abondance des fonds, certains entrepreneurs de la diaspora sont souvent motivés par le désir de faire des choses en grand tout au début d’une aventure. Telle est une approche bien risquée. Commencez plutôt petit pour tester le terrain; par exemple en agricilture, avec une exploitation sur un hectare et une culture précise. Ce sont les résultats de l’expérience test qui détermineront la taille réelle des investissements définitifs. Bref il nest pas prudent de s’engager dans un projet sans le tester.
- Forme juridique et Partenariats: Il est nécessaire pour les diasporas qui décident de créer des entreprises en Afrique tout en continuant leur résidence à l’étranger de créer des sociétés, plutôt que des entreprises individuelles. En créant des sociétés, les associés locaux se responsabilisent de la réussite ou l’échec de leur bien. Ils sont donc plus sérieux que si vous les utilisez simplement comme des employés. Par conséquent, il est nécessaire de mettre en place un partenariat gagnant-gagnant et équitable pour tous les associés. Il est donc important de comprendre au préalable les principes d’un partenariat qui réussit.
- Assumer qu’une idée qui marche en occident marchera en Afrique: Les situations, les gens et les marchés dans votre pays de résidence et dans votre pays d’origine sont forcément différents. Ne faites donc pas l’erreur de penser que ce qui marche dans votre pays de résidence marcherait au lieu d’implantation de votre future entreprise. Si vous avez une idée qui brûle, soumettez-la à une étude approfondie, par des experts, avant de vous engager. Ayez en tête que certains concepts ne marchent simplement pas en Afrique, alors que d’autres offrent un potentiel énorme.
Idées à fort potentiel économique pour l’Afrique
D’une manière générale, une idée géniale pour l’Afrique consiste en la résolution d’un des problèmes cruciaux minant le continent: famine, énergie, chômage, éducation, logement, santé, insalubrité.
En terme de rentabilité, certains secteurs présentent de meilleurs revenus et beaucoup de littératures développant cet aspect sont disponibles. Ma préférée au cours de ces cinq dernières années reste les 6 modèles d’affaires qui vous feront gagner des millions en Afrique.
Cependant, certains concepts s’adaptent parfaitement au public migrant, fût-ce pour des projets à engager ou pour acheter des parts dans des structures existantes. En voici quelques uns:
- Production agroalimentaire
- Produits de marque locaux pour l’exportation
- Financement d’entreprises
- Energie solaire
- Formation professionnelle à distance
- Externalisation
- Nouvelles technologies
Idée 1: Production agroalimentaire
La situation alimentaire en Afrique est alarmante. Il y a encore des gens qui y meurent de faim et des milliers d’enfants malnutris. C’est principalement parce que l’Afrique ne produit pas suffisamment pour nourrir ses populations. Donc, le continent dépend énormement des imporatations; alors qu’il dispose d’énormes potentiels pour éradiquer la famine sur toute son étendue, voire au-delà et vendre le produit à des prix reduits:
- terres arables abondantes
- main d’œuvre jeune et abondante
- accès à toutes sortes de supports (techniques, financières et matérielles)
La faible production agroalimentaire africaine s’explique entre autres par le manque de competences techniques appropriées pour cette activité. Dans cette optique, les migrants ont un avantage, parce que pouvant bénéficier gratuitement des formations et stages dans leurs pays de résidence.
Ainsi, les migrants aux États Unis, par exemple, peuvent facilement contacter et soumettre des problèmes de formation, d’accession aux technologies appropriées et de semences modifiées à partir des QG des organisations comme USAID ou AGRA . Ces organisations peuvent par ailleurs aider les migrants à monter des projets de développement soutenus. De sorte à éliminer ou prevenir les dangers et planifier efficacement l’activité.
Par ailleurs, il est plus facile pour les migrants de découvrir des deals alléchants d’équipements et outils agricoles dans leurs pays de résidence que les entrepreneurs locaux en Afrique. Je suis par exemple, un jour tombé sur un gars qui avait acheté un entrepôt dont le contenu ne lui était pas utile. Tout ce qu’il voulait était de s’en débarrasser. J’y ai quelques petits laboureurs et nombre d’autres outils agricoles… Des histoires similaires doivent se compter par dizaines; puisque je connais des gens ayant vécu exactement le même scénario pour des équipements médicaux.
Il y a aussi des subventions disponibles pour les activités agropastorales destinées aux organisations et coopératives bien tenues; et dont les diasporas ont un avantage à recevoir, grâce à leur connaissance des rouages et des langues des donateurs.
Idée 2: Produits de marque locaux pour l’exportation ou la consommation locale
D’une manière générale, l’africain reste lié a sa culture, même à l’étranger. Aussi, les produits du terroir restent-ils en demande partout où résident les diasporas: aliments de base, comme les légumes de potager, objets artistiques, objets de mode, produits de soins et de beauté…
D’ailleurs, à l’étranger, il n’y a plus que les africains qui s’intéressent aux produits d’origine africaine. Par exemple, Occidentaux et orientaux raffolent autant les chenilles comestibles africaines pour leur richesse en protéines que les africains. Il n’est plus rare de croiser des américains dans une boutique africaine s’approvisionner en poissons fumés, fruits ou rechercher des objets d’art venant d’Afrique.
En plus, il n y a pas que les particuliers. Des acteurs d’industries cosmétique et pharmaceutique courent aussi désormais vers les produits africains: le Moringa qui ne perd pas de son attribut d’arbre miracle, le beurre de Karité, le beurre de cacao, l’huile de palme… sans oublier les produits comme le café ou le cacao. L’industrie de la mode est également en quête des produits africains comme le coton ou le lin.
Cependant, même si une demande en produits exotiques existe, l’Afrique n’en tire pas le profit qu’ils méritent en les vendant sans y ajouter de la valeur au préalable; notamment en les transformant.
Prenons l’exemple du cacao; l’Afrique en est le premier producteur mondial, mais combien de marques africaines de chocolat ou de beurre de chocolat existe-t-il sur les marchés mondiaux, et même africains? Le même constat pour le café, le beurre de Karité et autres produits typiquement africains. Nous les exportons brut et à des prix bas, mais les importons transformés à des prix super élevés. Cest écœurant.
Si nous les transformions en produits de marque et aux normes d’importation des pays visées pour leur commercialisation, nous pourrons les facturer à des prix plus élevés auprès des consommateurs étrangers et créer beaucoup d’emplois.
Le fait est que l’Afrique doit transformer ses produits avant exportation, et la diapora peut y jouer un rôle majeur. Beaucoup d’expatriés se sont spécialisés ou ont des expériences dans la transformation de toutes sortes de produits; l’expertise dont on a besoin pour monter des entreprises qui ajoutent de la valeur à nos produits de base.
Idée d’affaires 3: Financement d’entreprises
L’accès aux finances est un souci majeur pour de nombreux jeunes innovateurs en Afrique. La diapora peut jouer un rôle capital pour la réalisation de milliers de projets à la traine ou inachevés; mais aussi à démarrer de nouveaux concepts. Ci-dessous deux concepts d’entreprises de financement d’entreprises en Afrique.
La micro-finance
En Afrique, beaucoup de petites entreprises ne sont pas en mesure de se qualifier pour des prêts bancaires conventionnels. En général, une entreprise doit atteindre un certain stade de croissance pour espérer bénéficier de prêts bancaires.
Les microcrédits représentent donc des opportunités exceptionnelles pour ces entreprises. C’est parce que le concept micro-financement s’articule d’abord autour du développement social. Par conséquent, les organisations de microcrédits offrent généralement des conditions de prêt plus favorables aux emprunteurs pauvres.
Même si ces organisations ont une mission sociale à priori, elles génèrent de grands revenus à moyen et long terme; tout en aidant des milliers de gens à développer leurs activités, augmenter leurs revenus et employer plus de monde. C’est donc un grand catalyseur dans la lutte contre la pauvreté. Et la croissance de cette industrie aucours des deux dernières décennies est une preuve qu’elle a un réel potentiel.
C’est donc une belle opportunité pour les diasporas africaines soucieuses de la pauvreté dans leurs pays d’origine et à la recherche d’opportunités d’affaires rentables en Afrique. Cependant, ce n’est pas une opportunité dans laquelle se lancer sans en comprendre les rouages.
En effet, en dehors des efforts à fournir pour se forger en bon gestionnaire et/ou fondateur d’entreprise nécessaire pour toute aventure entrepreneuriale, il va falloir comprendre l’industrie de prêt financier et/ ou de l’évaluation de petites entreprises; et/ou embaucher du personnel avec une expérience pertinente dans les deux domaines. Mais aussi mettre en place un mécanisme efficace d’opérations et de recouvrement.
Gérer une telle organisation à partir de l’étranger est un grand défi, que pour pallier, plusieurs immigrés préfèrent eux-mêmes rentrer en Afrique pour y monter leurs boîtes; une issue qui n’arrange malheureusement pas tous les migrants. En effet, nombreux font l’objet de restriction de rentrer au bercail ou craignent des représailles des gouvernements en place.
L’autre défit est la limite d’épargne que peuvent disposer les diasporas pour leurs investissements. Ce qui les oblige à s’engager sans des études approfondies de projets par des experts. Ceci peut avoir un impact considérable dans la réussite des investissements. Ce n’est certainement pas la bonne pratique pour fonder des sociétés pérennes. Parce que le manque de préparation est une préparation à l’échec, disait Benjamin Franklin.
Diaspo-crowdfarming
Ce concept consiste est une sorte de financement participatifs des migrants dans des activités agropastorales dans leurs pays d’origine.
Cette idée a été lancée par les diasporas mexicaines pour soutenir les fermiers et agriculteurs au Mexique et fut une réussite.
Suivant ce modèle, les membres de leurs diasporas sont capables de mettre des fonds en commun pour financer les petits fermiers des villages du Mexique. Ils financent également des équipements pour des projets agricoles postés sur la plateforme. Les investisseurs se partagent ainsi les profits des sociétés qu’ils financent, au fil des années.
Le modèle est aussi déjà exploité en Afrique:
- Ari.Farm est un marché en ligne qui permet aux investisseurs du monde entier de jouer sur le marché du bétail somalien.
- Au Nigéria, FarmCrowdy permet à tout le monde de parrainer collectivement des projets agricoles et de recevoir des parts de bénéfices au moment des récoltes.
La crowdfarming est une opportunité exceptionnelle pour la diaspora d’investir dans les petites et moyennes exploitations agropastorales en Afrique; et d’aider l’Afrique à relever le défi de la famine et la pauvreté.
Le secteur agroalimentaire est connu comme celui qui emploie le plus de monde et qui nourrit plus de familles. Plusieurs rapports affirment d’ailleurs que 60 à 80% des populations africaines en dépendent. Alors, imaginez plus d’engagements de la diaspora dans la crowdfarming! Ce qui résulterait en plus d’investissements, de plus grandes exploitations, plus d’employés engagés et de meilleurs et plus grands rendements.
Idée d’affaires 4: Energie solaire
L’énergie est un facteur important pour le développement de tout pays. Elle demeure cependant un luxe dans beaucoup de sociétés africaines. Plus de 600 millions d’individus vivent sans électricité en Afrique. D’autre part, un grand nombre de ceux qui peuvent être éclairés doivent subir les coupures de courant chaque jour. C’est parce que les infrastructures électriques actuelles ne peuvent pas répondre au besoin actuel. Par conséquent, beaucoup de gens se tournent vers les groupes électrogèmes pour s’alimenter dans la plupart des agglomérations africaines; c’est sans se représenter les dangers de l’usage de ces équipements.
Investir dans l’énergie solaire semble être la solution adéquate pour l’Afrique, et plusieurs entreprises se créent chaque année dans cet artère. trois facteurs font de l’énergie solaire une des opportunités d’affaires les plus attrayantes en Afrique:
- Le potentiel des solutions solaires: Avec les progrès sur le plan de la recherche dans le domaine, les fabricants offrent désormais des games de produits pour tout budget. Aujourd’hui, presque tous les équipements électroménagers ont leurs versions solaires: lanternes, chargeurs de bateries et de téléphones, pompes à eau, cuisinières, refrigérateurs, lampadaires, etc. Mais il y a aussi des systèmes solaires aussi simples, comme ceux destinés uniquement à l’éclairage, que complexes, comme ceux pouvant alimenter une maison dans son ensemble ou un quartier.
- L’abondance du soleil: Il es sans contest que le soleil couvre l’Afrique presque 365 jours sur 365.
- C’est une source d’énergie saine.
Les migrants jouissent de l’avantage de résider quelque part où ils peuvent se former dans le domaine. Ce qui est un atout majeur pour réussir dans cette industrie. En effet, beaucoup de pays occidentaux et orientaux offrent des formations dans le domaine: construction des systèmes, installation des systèmes, maintenance de sytème. Une des clés de réussite dans cette industrie est la compréhension des équipements.
Ainsi, vous pouvez intégrer cette industrie à plusieurs niveaux: construction, vente en gros ou en détail, installation et maintenance des systèmes solaires.
Idée d’affaires 5: Formation professionnelle à distance
L’éducation et la formation sont fondamentales pour le développement de tous les pays. Il faut des hommes et des femmes compétents pour faire avancer les choses. Or, les compétences utiles au développement s’acquièrent par l’éducation et la formation de qualité. Il n’est donc pas surprenant que l’Afrique continue à courrir après le développement toutes ces années; Parce que l’éducation y est un fiasco, un scandale, voire une catastrophe dans beaucoup de pays. Coûts élevés, salles de classe plétoriques, enseignants mal ou pas suffisamment formés, enseignements abstraits et déphasés, manque de matériels dydactiques et d’équipements, négligeance, entre autres, sont autant de maux minant nos systèmes éducatifs.
Le pire est le manque d’égards à la formation professionnelle. C’est pourquoi, plus de 10 millions de jeunes non qualifiés se retrouvent chaque année dans le rue, à la recherche d’emplois en Afrique. Il est certes vrai que l’emploi est rare; mais les rares opportunités qui se présentent exigent des compétences professionnelles que ces jeunes manquent.
Mais, même les déjà employés courrent le risque de perdre leur emploi; car beaucoup d’employeurs sont toujours plus exigeants sur les compétences, alors qu’ils n’offrent pas des formations en interne.
C’est pourquoi de plus en plus de jeunes, de plus en plus conscients et optimistes, investissent dans des formations professionnelles pour acquérir les diplômes universitaires et certifications afin de concourir au petit nombre de postes d’emploi qui se présentent; pour maintenir leur emploi ou à des fins de promotion professionnelle.
Alors qu’aller étudier à l’étranger est une option de choix, le coût y associé n’est pas à portée de tous. Heureusement que les études et formations à distance gagnent en popularité et en crédibilité. Et, les africains sont de plus en plus prêts à adopter ce modèle d’enseignement qui, de plus leur offrent de se former tout en vacant à d’autres activités au même moment. Ils peuvent donc continuer à travailler ou à entreprendre et à gagner leur vie simultanément.
Le hic est le nombre limité de programmes de formations pratiques sur le marché, surtout des programmes visant le public africain. Ce qui en fait une belle opportunité pour les diasporas africaines; avec le potentiel de rapporter gros, tout en contribuant au développement de l’Afrique.
Il existe essentiellement deux options pour intégrer l’industrie de la formation professionnelle à distance:
- Comme Unicaf, s’associer à des universités accréditées du monde francophone pour délivrer des diplômes en ligne crédibles aux africains, pour des frais abordables. Avec plus de 25000 étudiants inscrits, Unicaf a récemment réussi à attirer plus de 25 millions d’Euro des investisseurs étrangers.
- S’associer avec des dizaines d’instructeurs pour créer de cours en ligne basés sur la pratique, les stratégies et techniques pour réaliser des activités précises. Ce type de plateforme vise sourtout les entrepreneurs et travailleurs indépendants. Nous avons par exemple créer des cours complets sur les cosmétiques bio, la publicité Facebook, le surcyclage des plastiques, et qui seront disponibles sur une plateforme unique très prochainement.
Mon coup de cœur dans cette industrie en Afrique est Andela. Il s’agit d’une plateforme au Nigeria qui forme les gens en programmation et les placent ensuite sur le marché du outsourcing ou externalisation.
Idée d’affaires 6: Externalisation
De nos jours, les grandes boîtes informatiques externalisent certains aspects de leurs sociétés, en s’attachant les services des sociétés prestataires qualifiés et efficaces. Cette approche leur est doublement bénéfique. D’abord pour des raisons d’efficacité: elles peuvent répondre au besoin clientèle à temps réel, en profitant de nombreux talents à travers le monde. Ensuite, pour des raisons économiques; car il leur revient plus cher de gérer ces opérations en interne que de faire appel à des sociétés tiers.
Ainsi, en quelques années, l’externalisation est devenue une industrie très florissante ayant atteint une croissance de 31% en 2018; et réalisé un revenu de 89 milliards de dollars. D’autre part, l’industrie a une belle fenêtre de croissance pour beaucoup d’années à venir. Les multiples investissements dans ce secteur, et précisement en Afrique sont une preuve que le business est là pour longtemps. Ce qui en fait une parfaite opportunité pour les africains et que peut saisir et exploiter la diaspora.
En général, les sociétés prestataires recrutent leurs talents moins cher dans les pays sous-développés. Après l’Inde et les Philippines, l’Afrique en est devenu le puits par excellence.
Bonne nouvelle alors!
Le chômage pèse sur l’Afrique. Il est devenu un grand facteur d’insécurité; et la situation peut devenir chaotique. Trop de jeunes sans emploi et désespérés se tournent vers le vandalisme, la drogue, le viol, le vol et la violence. Nombreux finissent dans la méditerranée; alors que d’autres, manipulés par les politiciens et les réligieux, rejoignent les groupes armés et des groupes extrêmistes. C’est une situation préoccupante.
C’est pourquoi toute opportunité d’emploi légal est une bonne nouvelle.
Le business Outsourcing est justement une belle source d’emplois massifs. Au Maroc, il emploie plus de 70.000 personnes, alors que le Madagascar compte plus de 200 boîtes y implantées.
En fait, chaque pays africain jouissant d’une bonne connectivité à Internet; et qui compte beaucoup de qualifiés dans les domaines en demande a le potentiel d’habriter des centres de outsourcing. Il s’agit notamment des domaines comme l’assistance virtuelle, le support technique, la programmation, le design, la comptabilité, le traitement de données, le service clientèle, les ressources humaines, la chaîne d’approvisionnement, la rédaction…
Idée d’affaires 7: Nouvelles technologies
Les nouvelles technologies sont exceptionnelles. Elles apportent des solutions innovantes à des milliers de problèmes à travers le monde. L’Afrique intègre parfaitement ce secteur, avec des centaines de solutions innovantes dans plusieurs industries. Cependant, les problèmes nécessitant des solutions technologiques ne manquent pas.
Comme décrit ci-dessus, plus de 1400% de croissance en dix ans est une validation du potentiel des startups en Afrique.
Le plus grand avantage est que les nouvelles technologies peuvent s’appliquer à toutes les autres industries, des solutions agricoles aux solutions en rapport aux services personnels; applications mobiles, capteurs, tablettes, gadgets…
Voici quelques industries avec un bon potentiel d’accueillir des solutions tech en Afrique:
- Agriculture et élevage: les startups africaines dans les technologies agricoles et en rapport avec l’élevage ont connu une croissance de 110% de 2016 à aujourd’hui, recevant plus de 19 millions en investissement. La plupart de ces solutions demeurent locales malheureusement, principalement entre le Nigeria, le Kenya, le Ghana et lafrique du Sud. Ce qui laisse une porte ouverte aux entrepreneurs des autres regions comme l’Afrique centrale qui est restée un peu en retard dans le domaine.
- Services financiers: Les solutions technologiques financières représentent certainement le secteur NTIC avec le plus grand potentiel de croissance; parce que la plupart des africains manquent de comptes bancaires, et surtout parce que le continent manque d’infrastures fiables pour les transactions numériques. Aussi réfléchit-on à des solutions innovantes comme la mobile money. Apparemment, aucune solution ne fait l’unanimité, ouvrant ainsi la porte à d’autres acteurs aux idées plus innovantes.
- La technologie de drones: Les drones à usage public font partie des industries les plus récentes. Avant, les drones n’étaient exploités que par l’armée. Aujourd’hui ils sont utilisés pour des dizaines d’usages et ont trouvé une bonne destination en Afrique où plusieurs organisations les ont adoptés depuis quelques années. Plusieurs organisations africaines sont entrain de voir le jour dans la construction de drones pour les industries comme: l’agriculture, avec par exemple des seniors pour lire la sécheresse ou l’humidité des sols, ou pour détecter les insectes(…); humanitaire, dans, par exemple la livraison d’équipements médicaux dans les zones reculées ou détecter la présence humaine en zone touchée par des catastrophes naturelles (…); production cinématographique, avec de meilleures prises d’images (…); etc.
- Freelance: Beaucoup de plateformes de freelance faisant l’unanimité sur le plan mondial ne tiennent pas compte des réalités africaines, pour des services que l’africain a le potentiel d’offrir à des coûts les plus réduits réduits. L’Afrique regorge des milliers de diplômés sans emploi, ainsi que des talents dans plusieurs domaines qui peuvent offrir leurs services à des sociétés et particuliers qui ont en besoin partout au monde. Le plus grand souci est l’inaccessibilité de potentiels candidats africains aux méthodes de paiement comme les cartes bancaires, Stripe ou Paypal. Il faut aussi reconnaître que les solutions existantes ne sont pas connues des africains, n’y ayant pas été promues. Ce qui laisse une large porte aux diasporas d’investir dans des solutions qui marchent avec l’Afrique.
- Santé: L’Afrique présente le pire bilan sanitaire au monde. Avec un quart de la charge mondiale de morbidité, elle ne supporte que 1% des dépenses de santé mondiales et ne compte que 3% d’employés de santé dans le monde. Toute une province peut manquer de médecins qui se concentrent plus en ville. De cette gigantesque crise sanitaire des innovations aussi exceptionnelles les unes que les autres. Applications mobiles, télémédecine, impression 3D, drones médicaux, gadgets médicaux innovants et autres solutions médicales technologiques ne sont peut-être pas la solution définitive aux effectifs défectueux du personnel médical ou aux infrastructures; mais ils apportent un soulagement et sauvent des milliers de vies. Mais, encore une fois, seule une poignée de pays africains émergent sur ce plan. La plupart des pays, surtout francophones demeurent en marge de ces progrès. C’est pourquoi cette industrie doit intéresser les migrants africains comme un secteur privilégié d’investissement.