Nous aimons admirer les personnes qui réussissent dans l’entrepreneuriat; très souvent animés de ce désir de les ressembler. Mais ce que nous ignorons est que les choses n’ont pas toujours été réussies pour elles. Les entrepreneurs traversent généralement des moments difficiles et des échecs qui ne nous sont pas toujours racontés. Rares sont ceux qui osent même mentionner leurs difficultés à commencer une entreprise. De ces rares réussites qui en parlent, Edward Kinyanjui, fondateur de plexus Energy au Kenya partage dans ces «conseils pour entrepreneurs africains» les difficultés rencontrées pour monter son entreprise.
Avant de fonder Plexus Energy, Edward Kinyanjui occupait un poste de directeur des opérations pour une organisation internationale. Il gagnait bien sa vie. Cependant, après 12 ans de travail pour cette boîte, ce bon salaire n’était plus tout ce dont recherchait l’homme d’affaires. C’est ainsi qu’il investît son épargne de 100 mille dollars pour la création de sa propre entreprise en 2010. Aujourd’hui, Plexus Energy est une grosse boîte qui installe des systèmes solaires sur mesure au Kenya. Ses clients sont en majorité des organisations, des entreprises et un bon nombre de particuliers.
Difficultés de Edward Kinyanjui à commencer une entreprise dans le solaire
Ne commencez pas sans stratégie de sortie
Mes plus grandes difficultés dans cette carrière ont certainement été causées par des erreurs que j’ai commises. D’abord, je me suis lancé sans plan B. Je dis toujours que je me suis embarqué à bord d’un avion sans parachute. Je n’avais pas aucune stratégie de sortie. Il fallait à tout prix que le projet marche, parce que j’y avais jeté toutes mes économies; les économies d’une vie dans ce projet. À un moment donné, la situation est devenue très difficile, intenable, au point où, à un certain moment, j’envisageais aller chercher un emploi. Je suis parti d’une situation de gros salaire avec des économies à un compte bancaire négatif.
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Vous avez obligatoirement besoin d’expertise
Les trois premières années, je n’ai fait que perdre de l’argent; beaucoup d’argent. Sans en gagner même un franc. Nous ne disposions d’aucune compétence, ni d’expertise. Par conséquent, on pouvait vendre un produit, qui ensuite dysfonctionnerait. Il nous faudrait alors le remplacer, ce qui constituait des charges supplémentaires. Il y a eu de très mauvaises décisions prises. L’autre erreur était que nous avons vendu à des gens qui ne payaient pas. Nous avons donc dû faire un certain nombre de compromis. J’ai appris beaucoup de choses.
Il faut beaucoup de patience
Le processus de démarrage est très difficile. Je me demandais si mon adresse email fonctionnait bien ou pas, parce qu’aucun email n’y venait pendant plusieurs jours, quelque fois même une semaine entière. Mais maintenant j’ai des problèmes à répondre aux emails. J’ai tant de courriels entrants et je dois assurer le recrutement de personnels tous les deux mois.
En deux ans, notre capital de 100.000 dollars était épuisé. J’ai donc dû prendre un petit prêt d’une banque. J’ai persévéré dans ces moments difficiles, motivé par le désir de gagner et le soutien indéfectible des employés fidèles.
Après avoir survécu aux années difficiles de start-up, Edward Kinyanjui dit que Plexus Energy se concentre maintenant sur les possibilités croissantes d’énergies renouvelables dans la région. Il croit que les possibilités s’ouvrent dans l’industrie. De nombreuses entreprises voient le jour pour offrir l’énergie éolienne et solaire aux millions de foyers africains qui n’ont pas accès à l’électricité.
Edward Kinyanjui pense que maintenant est un bon moment d’investir dans le solaire, un business qu’il conseille aux jeunes africains.
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