A la découverte des 12 finalistes d’Anzisha Prize 2015

Connu comme le plus prestigieux prix pour les jeunes entrepreneurs africains, Anzisha Prize est ouvert aux jeunes qui développent des solutions innovantes

Table des matières

Connu comme le plus prestigieux prix pour les jeunes entrepreneurs africains, Anzisha Prize est ouvert aux jeunes entrepreneurs de moins de 23 ans qui développent des solutions innovantes face aux défis sociaux, ou qui ont initient des entreprises prospères au sein de leurs communautés.

L’African Leadership Academy soutient les Boursiers Anzisha à vie dans le cadre de son approche quant au développement de la jeunesse. Remporter le prix n’est que la première étape. Par la suite, le mentorat, le conseil et les regroupements communautaires sont inhérents à l’expérience du Boursier et ce, tout au long des années à venir, à mesure que votre entreprise évolue et se renforce.

L’édition 2015, lancée en février dernier, a reçu 500 candidatures. Mais le prix qui s’élève à $75.000 ne se partage qu’entre les 12 meilleurs. Après donc un rigoureux processus de sélection et de mûres réflexions, douze jeunes représentants 9 pays ont été retenus pour la finale qui consacrera $25.000 au premier. Voici donc les douze meilleurs plus jeunes entrepreneurs de l’année 2015.

Fabrice Alomo, Camerounais de 22 ans et co-fondateur de MyAConnect.

Créée en 2013, MyAConnect est une plateforme multitâche web qui vise à ré-imaginer la façon de faire des affaires en Afrique. Elle apporte une solution précise et adéquate aux problèmes rencontrés par les Africains grâce à l’usage des technologies. Il vise à faciliter le commerce en Afrique en apportant de petites entreprises en ligne et en leur permettant de vendre facilement leurs produits ou services aux consommateurs en utilisant des méthodes de paiement innovantes selon les réalités africaines. Son AMoney est la solution qui permet aux utilisateurs d’acheter et de vendre des produits sans compte ou carte bancaire.

« Nous ré-imaginons comment et où les gens achètent et vendent en utilisant des dispositifs mobiles et web. Nous connectons les vendeurs et les clients. Nous brisons la bureaucratie bancaire. Nous résolvons les mauvais systèmes d’adressage urbaines avec un système de cartographie sophistiqué et élégant. Avec cela, nos livraisons sont effectuées en quelques minutes », peut-on lire sur leur site internet. MyAConnect emploi 9 individus.

Chantal Butare rwandaise de 21 ans et fondatrice de la coopérative Kinazi Dairy (KIDACO)

En 2012, cette étudiante de l’université du Rwanda réalise les difficultés rencontrées par les femmes pauvres vivant en zones rurales à accéder au marché. Chacune de ces femmes avaient reçu une vache à travers le programme Girinka du président Kagame destiné à assister les femmes survivantes au génocide rwandais. Mais elles ne jouissaient pas parfaitement de ce trésor.

C’est ainsi que Chantal met en place la KIDACO, une coopérative qui achète du lait auprès de ces femmes, le traite et le revend auprès des consommateurs. Pour ce faire, elle emploie 10 collecteurs de lait à qui elle offre une formation de base dans la collecte et le traitement de lait. La coopérative sert aujourd’hui plus de 3200 agriculteurs et éleveurs au Rwanda et le Burundi. Chantal rêve « d’éradiquer la pauvreté et la faim chez les personnes vulnérables » dans sa communauté.

Karidas Tshintsholo, Sud-africain de 20 ans, co-fondateur de Push Ismokol Clothing

Push Ismokol Clothing est une société textile spécialisée dans la fabrication des vêtements a la mode : t-shirts, pulls, sweat-shirts, chapeaux et pantalons. L’entreprise qui emploie 6 individus, a été lancée en 2011, et ses vêtements ne sont pas seulement portés dans la communauté Ekangala de Karidas, mais aussi par les acteurs et présentateurs sur des émissions de télévision locales et par des célébrités locales. Ils ont depuis été présentés sur la célèbre chaine Muvhango et approuvés par un certain nombre de personnalités sud-africaines bien-connues.

Cette nouvelle marque de vêtements gagne très vite du terrain en Afrique du Sud et est appréciée par toutes les couches sociales.

Daniel Mukisa, Ougandais de 21 ans et co-fondateur de Transporter Corporation

Etudiant à l’Université de Makerere, Daniel pense régler le problème de livraison des marchandises à Kampala, en réponse à la mauvaise infrastructure routière et aux embouteillages. L’e-commerce prend de l’ampleur à Kampala, mais les problèmes de livraison des marchandises deviennent encore plus prononcés. Daniel pense que les motos présentent un moyen rapide et efficace de livraison.

Daniel a ensuite cofondé Transporter Corporation Ltd, une entreprise de transport offrant des services en moto à Kampala. L’entreprise propose des méthodes de livraison rentables et rapides pour les entreprises, leur permettant ainsi de réduire les coûts et délais de livraison. En quelques mois de fonctionnement seulement, leurs services étaient déjà utilisés par des plateformes hellofood.ug et GoodsExpress.com. Transporter Corporation Ltd réalise environ 150 livraisons par jour et emploie 35 jeunes.

George Mtemahanji, Tanzanien de 22 ans et co-fondateur de SunSweet Solar

Après un diplôme de technicien en énergies renouvelables en 2012 en Italie, George rentre en Tanzanie et cofonde Sunsweet solar Ltd, une société d’énergie solaire basée qui conçoit, planifie, organise et construit des systèmes solaires. La société importe des matériaux à faible coût, et des outils d’Europe avec l’objectif d’amener l’électricité propre et abordable à tous.

Sunsweet solar, qui collabore avec Fosera, une entreprise solaire allemande est responsable de l’installation du plus grand système d’énergie solaire à Kilombero, à l’école secondaire des filles d’Ifakara. L’organisation est en croissance et emploie actuellement quatre personnes. La vision de George est de livrer et d’installer plus de 10.000 systèmes dans les zones rurales au cours des cinq prochaines années.

« Avec 70% des Tanzaniens ayant pas accès à l’électricité, nous pouvons leur donner l’électricité pendant 25 ans pour seulement 79 $ … Il en coûte moins de 0,30 $ par mois; moins de 0,01 $ par semaine. Aujourd’hui, un litre de pétrole coûte 1,10 $. Cela signifie que les gens dans les zones rurales ont dépensé 73% de plus de kérosène par mois que notre système solaire » explique-t-il.

Vanessa Zommi, Camerounaise de 19 ans, fondatrice d’Emerald Moringa Tea

A 17 ans Vanessa Zommi assistait à des cours de projet entrepreneurial. Dès ce moment l’idée d’être un entrepreneur social est devenu son principal objectif. Cela lui a motivé à assister à des conférences éducatives et des programmes de recherche basés sur son domaine d’études. Pendant ses recherches, elle réalise que 15% de la population camerounaise souffre de diabète chronique et que la plante du Moringa possède des propriétés à réduire le taux de sucre dans le sang.

De là est née l’idée de traiter les feuilles du Moringa et les transformer en thé. Il s’agit de récolter des feuilles fraîches de Moringa qu’on sèche à basses températures afin de préserver les nutriments essentiels qui seront libérés dans l’eau du thé. C’est ainsi que fut lancée Emerald Moringa qui aujourd’hui emploie six personnes et dont le produit est devenu populaire dans la ville de Molyko et les localités environnantes dans la province de Buea, au Cameroun. Un sondage révèle une croissance dans la consommation du thé, depuis le lancement d’Emerald.

Hidaya Ibrahim, Ethiopienne de 22 ans, co-fondatrice de Qine Association for Promoting Education Quality (QAPEQ)

Consciente de la pauvreté du système éducatif éthiopien caractérisé par une croissance continue du taux de répétition, d’abandon et de mauvaises performances  des élevés, et passionnée par l’éducation de qualité, Hidaya cofonde en 2013 une association de promotion de l’éducation de bonne qualité en Ethiopie QAPEQ. L’association organise des forums qui rassemblent des représentants gouvernementaux et ceux des établissements d’enseignement public et privés avec les étudiants, pour une consultation unique sur la qualité de l’éducation éthiopienne.

Elle gère également des projets de renforcement des capacités libres pour les étudiants afin de les aider à développer des compétences académiques essentielles telles que la pensée critique, la recherche analytique et l’écriture. Ces projets sont également pris en charge par les écoles membres, par l’intermédiaire du Réseau Qine club. Plus de 400 étudiants de 11 écoles secondaires d’Addis-Abeba  bénéficient de ce programme. Hidaya a réussi à réunir autour de 4000 $ pour les projets de l’organisation et espère étendre au-delà de la capitale Addis-Abeba pour intégrer davantage les écoles et les élèves.

Farai Munjoma, Zimbabwéen de 18 ans et fondateur de Shasha Iseminar

Farai pense que le manque d’information est un obstacle majeur dans la plupart des sociétés. C’est ainsi que, prenant avantage de la technologie et de pénétration du haut débit de l’internet sur le continent il lance un site Web éducatif pour répondre au besoin d’information en milieu scolaire : Shasha iseminar.

Shasha iseminar sert une bibliothèque en ligne  pour étudiants zimbabwéens du secondaire. Le projet a jusqu’ici reçu une couverture nationale grâce a 4  journaux en anglais et dans la langue maternelle Shona. Apres deux ans d’utilisation de Shasha iseminar, les étudiants qui ont utilisé le site ont vu leur travail progressé. Une bonne partie des recettes générées par ce service contribue au payement des frais de scolarité pour les étudiants marginalisés dans le district rural de Nyanga. La vision de Munjoma est d’étendre la portée de Shasha iseminar au Zimbabwe et au-delà, et de fournir l’égalité des chances en matière d’éducation pour les leaders de demain.

Blessing Fortune Kwomo, Nigériane  de 20 ans et fondatrice de De Rehoboths Therapeutic Studio

Blessing avait réalisé qu’il manquait un service de suivi de malades après hospitalisation. Beaucoup de malades repartaient souvent à l’hôpital après avoir été congédiés à cause du manque de suivi à domicile. C’est ainsi qu’à 19 ans, cette étudiante en soins infirmiers fonda De Rehoboths thérapeutic Studio, une solution de soins de santé holistique qui consiste en une bonne gestion des maladies. Le but est d’étendre l’action sanitaire à domicile grâce à des plans d’actions familiales adaptées.

Le plan d’action consiste à traiter tout d’abord la maladie. Ensuite, identifier leurs causes et les éliminer à la racine. Enfin, éduquer les familles, en les enseignant des techniques et stratégies sur comment vivre en meilleure santé dans le contexte de leur environnement.

Blessing emploie trois personnes et son entreprise impacte d’innombrables personnes démunies dans sa communauté.

Sirjeff Dennis, Tanzanien de 21 ans et fondateur de Jefren Agrifriend Solutions (JAS)

Ayant grandi dans une communauté très pauvre, Sirjeff Dennis a été témoin d’une voisine enceinte malnutrie qui a ensuite donné naissance à un bébé qui est décédé après 9 mois. Cela lui a donné la ferveur de trouver des solutions pour déraciner ces menaces. Il estime que, dans les années à venir, l’Afrique sera une région en plein essor avec suffisamment de nourriture de haute qualité, des intrants agricoles plus élevés et une baisse des importations, ce qui l’a amené à créer Jefren Agrifriend Solutions (JAS).

JAS est une entreprise commerciale qui s’occupe principalement de la volaille commerciale et la culture de légumes. Ses produits comprennent la viande de poulet, des œufs, des légumes et des engrais organiques. L’entreprise achète des poussins d’un jour et les élève sous contrôle vétérinaire très aiguë jusqu’à ce qu’ils soient prêts pour le marché de la viande pour les poulets et les œufs. Les engrais organiques sont également emballés dans des sacs de 50 kg et vendus à des agriculteurs qui sont impliqués dans l’année horticulture.

La vision de Jeff est de développer des productions pour répondre à la demande de la population en croissance rapide de Dar-es-Salaam, en Tanzanie et en Afrique dans son ensemble.

Chris Kwekowe, Nigérian de 22 ans et fondateur de Slatecube

Chris Kwekowe est l’entrepreneur passionné derrière Slatecube, une plate-forme d’apprentissage en ligne innovant qu’il a lancé l’an dernier. La start-up permet aux utilisateurs d’étudier à leur convenance via des cours en ligne soit gratuits ou payant. Selon Kwekowe, près de 200 personnes utilisent déjà le service pour prendre des cours en ligne, lire les nouveaux livres, et servir de stages virtuels. En outre, tout le monde peut partager ses connaissances sur la plate-forme sous forme de cours. Ceux-ci peuvent être payés pour permettre aux gens de gagner de l’argent grâce à leurs connaissances partagées sur la plate-forme.

Slatecube était aussi l’une des 50 start-ups sélectionnées pour assister au camp d’entrainement a l’entrepreneuriat tenu récemment à Cambridge aux États-Unis.

L’équipe de slatecube aimerait créer plus de cours pratique pour façonner positivement l’avenir de la société africaine dans divers aspects, allant de la culture, l’éducation, l’économie, le développement personnel, l’innovation, la créativité et de la santé.

Mabel Suglo, Ghanéenne de 21 ans et co-fondatrice d’Eco-Shoes Project

Eco-Shoes Project est une initiative qui aide les artisans handicapés à créer des chaussures négociables a l’aide de pneus usagés et tissus recyclés. Elle fournit des conseils sur le développement de produits, le mentorat, l’éducation des finances et des affaires, de telle sorte qu’elle fournit une source de subsistance et leur donne la possibilité d’échapper à la pauvreté. L’entreprise utilise les déchets pour créer des objets de valeur et cherche à construire une communauté de consommateurs conscients. Commencé en 2013, le projet emploie cinq personnes qui reçoivent des salaires équitables pour leur travail.

Mabel espère collecter des fonds pour acheter de meilleures machines pour améliorer la productivité, investir dans un site e-commerce, ainsi que fournir une formation supplémentaire (tels que les compétences informatiques qui aideront à concevoir des chaussures) pour ses artisans.

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